LES MOTS JUSTES
Le passage sauvage qu’ils nous accordent
En pointant de l’index juste une promise discorde
Le sommaire de nos mémoires est bref et piètre
Un faux jeton qui ne récolte que les miettes
Le diminutif toujours plus mince, toujours plus loin
Le ridicule ne tue pas mais tant de chagrin
Qu’une rue en autobus serait salutaire
Pour taire, déposer terre
J’assiste à mon jubilé avant la date
Historisant mes amours au teint mate
Vingt-quatre heures à la saveur disparition
Mes rainures, en chair à canon
L’honneur m’aura été travesti
La nature pressante introvertie
L’argent comptant en un comptoir
La lune droguée de ces cauchemars
Convertir les mots justes en sérénité
Les moins en plus pérennité
Ma religion en païen parcours
Une sortie de secours
Mais en bon cachottier, rien ne semble véridique
Collant les pourtours de liaisons mythiques
Au final reste fracassé et dépression
Les mots justes, juste une correction
Zøwie. Rêveries du solitaire enchanté. 2012. Poésie n°04.