LE PASSANT SUR LE PONT DES QUESTIONS
Il était une fois, dans l’air torride d’Andalousie
Un petit homme se promenant sur le pont de l’oubli
Le long des berges, accoudé à une rambarde
Il prit, brutal, l’ampleur des chaleurs criardes
La nappe en dessous est copieuse à souhait
Elle l’appelle au nom de la captivité et du fouet
Il paraît impossible au misérable la riposte
Les planches pivotantes, feront de lui un compost
Tel un moine ayant dévié de ses aumônes
L’occultisme le rejoint sur ce viaduc en colonnes
Sa sentence, mûrement réfléchie en somme
L’effet rétroactif n’en gênera personne
De ces quelques mètres le chat sur toit brûlant
L’imaginable se produit sans bégayement
Il saute haut de sa trentaine aspirée
Dans la spirale résonne le ton des orchidées.
Le passant a décidément répondu à sa question
Il lui fallut rallier le choix et le pont
Zøwie. Les fusillés de l’atmosphère. 2012. Poésie n°24.