L’AMBIVALENCE D’UN GÉANT QUI REGARDE UN NAIN
Humour corrosif : la grandeur vaut-elle la pesée que le regard lui porte ?
Auriez-vous comme moi l’intention d’en démontrer la petitesse
Car vous aussi n’êtes qualifiés, ni des moins qualifiants de la sorte
Envers la salve sanguine qui percute les décérébrés de paresse
Je reste persuadé que l’alimentation persuasive atteint l’encéphale
Que l’on soit grandissime duc en son pays ou besogneux des villes
La répétition, encore et encore, encore et encore noircie de rafales
Jusqu’à ce que, ce supplice de la goutte d’eau tape dans le mille
L’ambivalence d’un géant qui regarde un nain respecte le code
Ce sentiment que toute nature se sent obligée au respect quelconque
Percluse d’obligeance, mielleuse et absurde car aux antipodes
De la béance telle que nous en avons le devoir, devoir de quiconque
D’être un frère pour autrui ? Qui ici-bas soutient encore ce précepte
A moins qu’il ne soit un prétexte ? Afin d’enrôler sa besace de cuir
Pour des fins parlant d’elles-mêmes, ces étrangers en sont adeptes
Jouer le rôle de clown arrogeant, à narguer pour ses poches à remplir
Tout cela pour enfoncer des cercueils ouverts, à la loi de la pelle
L’appel du large a quitté la foi habitante, les ventricules ne brillent plus
Si ce n’est de contrariétés, d’un air supérieur désormais manuel
Celui qui tient le pistolet est un homme fortuné tant bien saugrenu
Choisis donc ton camp, le fronde est un ustensile qui saura satisfaire
Ton esprit au libre-cours, des paillasses artificielles en demande
Elle écrase bien des âmes sans en rendre souffrance à ses propriétaires
Ainsi est la dite ambivalence, de l’écrasement vital aux plates-bandes
Zøwie. Histoires brèves et longs mensonges. 2015. Poésie n°24