UN VIEIL ADAGE
Le siècle n’appartient, qu’à ceux qui se lèvent
Les conduits tourbillonnant des alcools de veillée
Qui rongent à feu doux et j’en crève
Bientôt non plus le distinctif mais l’intégralité
Dans un soubresaut où je me fourvoie
Dans un sombre saut où je me noie
Mes ainés avaient prévenu, jeunesse est maîtresse
Sans en distinguer la maigre consolation
La maxime qui s’émiette en liasses et liesses
Au crépuscule juvénile, demain comme possession
Un vieil adage parcourait les décennies avec stupeur
Tous avions le vent en poupe et les yeux emplis d’argent
A l’âge intermittent, ô temps s’écument les heures
Autant que les jours, la décadence sagement attend
Puis, retardant l’échéance, la lenteur journalière
A laper rigoureusement les derniers sédiments
Pour ajouter un trait, sur cette façade de pierre
Qui deviendra, pathétisme des choses, du vent
Dans un pamphlet où je greffasse
Dans un imparfait où je trépasse
Zøwie. La folie. 2012. Poésie n°55