AUSSI BELLE QUE DE L’EAU D’AMBRE
Le gout païen, de grands horizons qui se dévoilent
Sans en devoir le choix à une tierce personne
C’est en frémissant quant au sort réservé que le poil
Devient dru assurément, aux hivers qui sonnent
Puis contempler la rosée matinale d’un arc vaincu
Se dire qu’ainsi va l’échec, hier soir il a plu
J’ambitionnais de devenir, cet homme fier
Avant que les renards et requins prennent la place
Un songe mi-gris mi-rouge le pied à terre
Qu’un essaim de guêpes transforma en une chasse
Puis des sables mouvants jusqu’au creux des yeux
Une jeunesse ambulante pour n’être que vieux
La vie était aussi belle que de l’eau d’ambre
Une oisiveté teintée de reflets orange parfois bleus
Mais il faut le dire : de la sorte isolé en chambre
La couche du dessus ne vaut clairement pas mieux
Qu’un centre noirci par les poussières d’un âge
Révolu en amont de son ère et l’âme en cirage
Zøwie. Ailleurs, ou le refus du néant. 2017. Poésie n°29.