J’AIMERAIS VOUS REVOIR
J’aimerais vous voir, chaque jour dans toute artère de rue et dans mes veines
Que coule la fraîcheur qui manque à un touriste anonyme en élan estival
Des pétales qui s’échouent à l’unisson dans la rosée ici-là bien à la traine
Quand dans les couloirs asthéniques je sens les ailes pousser à la verticale
Elle a des yeux comme une arme et des pommettes fertiles à tomber malade
Insolite passager d’une finesse corporelle et d’un sourire laissant rêveur
Faisant mille kilomètres ou le tour du monde pour acheter une unique balade
Quelques fruits ou parfums pour charmer un tendre béguin qui s’effleure
Thérapie affective et retour des démons de jadis au travers le miroir passionnel
Une chemisette rose me rend faible et dénué de mots malgré la sénescence
Comment une si jeune pourrait s’éprendre d’un aigri personnage à l’allure cruelle
Si ce n’est que dans la tentation, ne point reculer devant cette peur de l’absence
Malgré la distance me séparant de ma région natale je pourrais prolonger le séjour
Autant de nuits qu’il faudra à réfléchir et attendre qu’une fêlure choie dans le noir
Ainsi je me rendrai précipitamment à son chevet, les bras remplient de cet amour
Que j’aimerais comme la prunelle de ses yeux, et plus encore, j’aimerais vous revoir
Zøwie. L’eau de la vie. 2017. Poésie n°25.