LA TÊTE AUX ÉTOILES
N’est-ce qu’un trait de vie allant poursuivre
Ce qu’il m’est de plus cher, des chaînes brisées
De grandes plumes d’encre, serties de cuivre
Des écuelles de fonte où trempent mes pensées
J’ai la rêverie en tête, entre astres et étoiles
Des voies lactées où je suis seul à écrire les âges
Du noir d’ivoire au blanc immaculé le plus pâle
Je fonds dans l’insaisissable, à la lune voyage
Je ne dors que d’un œil, celui-ci troubadour
Et pâtis donc de la pauvreté de l’Homme sur terre
Et là où il se parfait d’or ma personne j’entoure
De songes alcalins, de solutions douces et amères
Riez-donc de cette condition aux airs saugrenus
L’absurde aurait nul doute un sens en vos âmes
Si les paroles de l’être n’étaient alors point tues
Si nous regardions tous le ciel, le cœur en flamme
Zøwie. Auto-portrait. 2020. Poésie n°33