LE TEMPS DE LA RÉFLEXION
Je me verrais bien sur une île, dessous du lait de coco
Ou au pôle Nord, étendu sur la neige de tout mon dos
Point au soleil, où les foules s’amoncèlent en voyous
Encore moins parqué entre quelques mètres d’un studio
Sur une côte où le snobisme règne en état d‘affluence
A se frayer un chemin parmi des voyageurs en partance
Autant qu’il faille, que mes méninges tournent en folie
Pour qu’enfin les mers s’ouvrent comme d’intimes amies
Que les portes de paliers n’existent plus qu’en cauchemar
Et que les marches soient lissés et lisses de toute part
Les langues déliées du voisinage inaudibles aux oreilles
La clé des champs gentiment posée dans un panier d’oseille
Serait-ce le lot de chacun, des trajectoires asymétriques
Tandis que d’autres aiment à rembobiner leurs fils uniques
Doit-on fatalement, succomber à l’urbanisme d’une époque
Qui voit les engrais engraisser les riches faiseurs de breloques
Et les piqures aliéner les plus sages d’entre d’où cette question
Je me verrais bien, mourir dans l’espoir plutôt que la réflexion
Zøwie. Ailleurs ou le refus du néant. 2017. Poésie n°15.