ON TIRE SUR L’AMBULANCE
On tire sur la corde, messieurs les ministres
Les hauts dignitaires et les professeurs de renom
Responsables et coupables, de ce blême sinistre
Il n’est point au peuple, d’en porter les raisons
Bien à vous, de par les assemblées nationales
Et lois revisitées du néant comme bouffonneries
Quand le sénat qui dort sans se poser au scandale
Chacun se ronge les ongles avec tel déni
Alors, on tire sur l’ambulance à tous passages
Noyant dans l’eau le poisson qu’il ne batte plus
Perturbateurs d’avant-garde qui avec rage
Se voient enfermés derrière les barreaux nus
Tandis que les malfrats courent encore les bois
Bien confinés dans le protectionnisme blanchi
Que les pauvres meurent toujours de froid
Et les riches conquièrent le monde assouvi
Il n’est guère de choix, sur une route banale
Tous les chemins mènent à la même connivence
Que la jeunesse se fasse, la jeunesse s’emballe
Les autres diffament tandis qu’ils balancent
Leur haine en se grimant en une jolie vache
Alors je dirais : qu’importent les siècles en pis
A l’ouest rien de nouveau, ma peine s’attache
A ne plus se taire au-devant de la tyrannie
Zøwie. L’éternel silence des absents. 2017. Poésie n°26.