PROSODIE DU SILENCE
Libéré de mes ressentis ?
En serai-je ravi ?
Je trouve les complaintes naïves mais seulement…
Je me plains, voici la suite :
Le ciel est un landau où nul ne veut coucher
Cette terre un fil élastique
Où les bronches se déforment
Et les défunts maintenant dorment
Dans la prosodie du silence
Heureux du repos donné
Si fragile il se danse et balance
Sans jamais se retourner
Un cœur devient pierre…
Un mur de pierres
Une note de musique passe…
Puis trépasse
Accroché à un nuage
Je bois à la défaite
Elle est un compagnon où beaucoup d’ailleurs
On perdu vie
Dans les garrigues et calanques si belles
Cherchant un vocable si fin
Une colombe devint corbeau
Un démon enterra un ange
Puis, fin du tic-tac incessant
Mes oreilles muettes
Libéré de mes ressentis ?
En serai-je ravi ?
Zøwie. Histoires brèves et longs mensonges. 2015. Poésie n°15.