SI SES LÈVRES S’ÉTAIENT ÉGARÉES
Si elle n’avait point ôté d’un coup d’un seul
Sa main à la mienne alors irait cette romance
Comme au premier jour, auprès des glaïeuls
Où ce baiser fut le premier pas d’une danse
Fustigerai-je ses durs silences indomptables
Balbutiant entre l’espoir et le renoncement
Le plomb à la tête puis la clé au cartable
Plus pauvre qu’hier, plus riche qu’avant
Suis-je fou ? Cela pourrait gagner l’effroi
Qui m’embrume à chaque veillée tardive
Mais aussitôt la vérité du cœur je me dois
D’accueillir en mes pensées tantôt à la dérive
Si ses lèvres s’étaient égarées pour un temps
Qu’elle revienne sans faillir d’une indulgence
Où serai-je demain ? De bon gré en ce vent
Qui ô jamais ne m’éloigne de son absence
Zøwie. Dans la cour de Cupidon. 2021. Poésie n°46.