SIBÉRIEN
Puisses-tu vivre là-bas par toute saison
Dans les glaces blanches-turquoise
Bordées de sapins d’argent à l’horizon
Plaines lactées où le soleil s’arase
Emmitouflé dans une peau de bête
Je rêve au paradis dans les neiges
Longues veillées, étoiles dans la tête
Sous le feu d’un âtre d’une pièce beige
Homme dans la poudreuse s’en va
Seoir son destin aux halos de l’aurore
Dans la brume naissante, dans le frimas
Attendre en sa cabane le jour clore
Puisse le temps me gagner de ce songe
Et demain aller où le vent m’appelle
Ruisseaux de givre où la nuit s’allonge
Au grand nord y trouver l’étincelle
Zøwie. Auto-portrait. 2020. Poésie n°12.