SIDÉRAL
Pris aux étoiles, soir de pleine lune
Vent neigeux qui tombe se défaisant
D’une voix de cristal à l’infortune
S’efface en poussières d’argent
Des glaçons claquent dans la flûte
Lundi soir à la reprise des hostilités
Les lèvres gouteuses à la poire brute
Du temps lui qui ne fait que flâner
J’emprunte un chemin contraire
Une idée de vieillard biscornu
Aimant les terrains vagues de la mer
Sous un le bruit du soleil charnu
Ma possession n’a pas de forme
Ou du moins qui vaille la peine
Que sur deux oreilles je dorme
Plutôt que je sème des graines
Je fixe un point trop loin décidément
Demain je partirai sur les routes
Laissant derrière le passé grelotant
L’esprit sidéral ôté de tout doute