TOUT CE QUE J’AI CONSTRUIT EN CHÂTEAUX DE SABLE
Le long de la plage, où les mouettes virevoltent
Il est un souvenir d’enfant, et des vagues musicales
Tel un roulement de tambour, à chacun sa récolte
J’allais cueillir les coquillages, sur les côtes opales
L’odyssée des vacances, au beau milieu de juillet
Des forets de pin, des tableaux-ardoise de craie
Tout ce qu’ils avaient construit, une simple maison
Blanche sous son soleil d’été, autour d’un jardin
Avec des roseaux, des cyprès et de la lavande en jalon
La terrasse en terre cuite bordé par les romarins
A quelques pas du centre-ville, le pain de campagne
Les gaufres et marchés, les tuiles d’un mât de cocagne
Au fil du temps, constater l’évolution des choses
Quand les volets bleus deviennent pâlots et ternes
L’herbe jaunissante puis hélas les portes closes
Les tuiles choyant sur le sol d’une dite caverne
Tout ce que j’ai construit, en châteaux de sable
La marée les couvrant, de mémoires inoubliables
Zøwie. Immortel désir de vivre. 2018. Poésie n°64.