UNE LOUVE COUVE BIEN SES PETITS…
Pourquoi suivre la meute, elle me parait perfide et soudoyée ?
Rebroussons plutôt chemin parce qu’ici le temps presse
Puiser jusqu’à la source une différence de genre tant épuisée
Faut-il que l’on abandonne le sort, faut-il que l’on naisse ?
Une louve couve bien ses petits sans que dame nature ne scrute
Comme ces regards inquiétants qui sauraient gré de s’assoupir
Sous l’étonnement de quelques vandales ne troquent leur cahute
Pour un bout d’or rongé par les eaux de ceux ne savent que souffrir
Et l’on me dit que changer n’est qu’une question de vouloir
Amis patriotes à l’arme facile et à la dégaine lourde
S’asseyant sur le trône inefficace bien avant de choir
Une terre brûlée ne sait point qu’elle manque de gourde
Honte aux passades aventurières de la traite de l’Homme
Des résidus de provinces tapissent nos landes de fer
Des lances d’acier qui profitent aux meilleurs en somme
Somme toute gardée de malices, si noires sont les mers
Les générations n’ont ni d’amour propre ni de vague à l’âme
Qu’un os oxydé par les effluves d’un chronomètre
Une tâche au miroir et une barque qui ne possède de rame
Noyée dans des superficies d’océans ne sachant où se mettre
Vous me direz : comme la plainte te lie au bourdon
Ton nid n’est nulle part ailleurs si ce n’est dans l’infamie
Je répondrai fatalement avec ce qui semble être affirmation :
Une louve couve bien ses petits
Zøwie. Comme un goût d’imparfait. 2016. Poésie n°09.