VIOLENCE, ENTRÉE ENCYCLOPÉDIQUE
Un grabuge de trop en ce mois hivernal a fait de nous des citoyens
Mais qui a forcené cette définition au point de l’omettre du langage ?
Partis le baluchon au dos en ayant l’honnêteté de bons riverains
Ayant le rêve patriote des municipalités et au travers les âges
On se souviendra d’un défilé dans le froid de Paris et autres villes
En compagnie d’une manœuvre prévisible et de quelques tyrans
Venus hâbler pour la liberté avec d’hétérogènes consorts débiles
Apparaître sur la photo finale comme preuve de leur accablement
Ainsi, l’exact exposé « violence » faisait une entrée encyclopédique
Fracassant le cervelet en donnant le vertige à une vigilance jusqu’ici
Activement passive par ces messieurs adroits dont la route indique
Une corruption de méli-mélo pour la signature d’un pouvoir en soli
Embargo : les assassins se cachèrent dans la campagne profonde
Mais les vrais meurtriers buvaient le thé à leur embrassade respective
Et lorsque les fusils automatiques badigeonnèrent les corps de gronde
Ils sifflaient la lie de la tasse en allant condamner au micro ces ogives
Perché devant mon poste comme l’on attend un cadeau de Noël
Les yeux englobés d’effroi autant que d’attentisme envers cette horreur
Je passai de haine en compassion sur l’état fragile de prochaines séquelles
Et en moi résonneraient à jamais l’encre indélébile d’un dessinateur
La morale de toute histoire se veut embellie pour assoupir les enfants
Si celle-ci n’échappe à la règle elle est native d’un tout autre berceau
Celui qui rend le sang impur et la vision d’un métissage sans croisements
Pour combien d’éternités encore, cette violence sera à nos mots…