TEMPÉRANCE
Que le vent souffle, travailleur du dimanche
Pris à la fournaise du soleil, midi éclatant
Autant prendre, le balai par le manche
Les rivières intrépides, à contrecourant
Que le vent tourne, brave petit homme
Tu ne le sais guère, les chemins vont à Rome
Ici tout est Pise, bascule puis chute bêta
Les carcasses de bétail, les troupes au combat
Que le temps t’apprenne, la sagesse des anciens
Allongés tête aux cieux à la hutte, âtre de paix
Les discernements parmi les sbires malins
Et les raisons, dans les vapeurs d’un calumet
L’esprit fumant, non des mauvais dictons
Qu’ils viennent à évoquer pour faire fortune
Plutôt le cœur libre, tel l’arbre dans son bastion
Aspirant à un jour, pouvoir toucher la lune
Que les peines t’offrent, dans ce chagrin
De quoi survivre sur une planète rectangulaire
Où les oiseaux sont aux cages et les amphibiens
Dans des bocaux où aucune eau ne désaltère
Tandis que des bals d’argent fleurissent à gogo
Promesses histoire de, et mensonges en déluge
Alors… Demain peut-être, j’aurai en mon cerveau
La tempérance en mon âme, pour y fonder refuge
Zøwie. Immortel désir de vivre. 2017. Poésie n°50.