Entre chiens et loups

ENTRE CHIENS ET LOUPS

 

J’ai pris les vents de face comme l’on prend un taxi

Ces soirs d’ivresse où rien n’est gagné ni acquis

Où des tubes pourpres rendent aveugle en soi

Se renfrognant jusqu’au cou dans une maison de bois

 

C’est dans le crépuscule que je me convertis encore

A de sombres vagues inhérentes fumant au-dehors

Et des poussières de nous qui se rognent aux coins

Un réveil candide dans les ferveurs du petit matin

 

Entre chiens et loups je m’assoie au bord de chaussée

Contemplant vu du ciel les descentes de mes vallées

Avant de reprendre route en direction de l’âtre chaud

Il m’attend là-bas une peau de bête et quelques sirops

 

J’ai pris les vents à chaque nouvelle courbe sous mes bras

Noyant le chagrin dans des virées nocturnes sans joie

Avant de retourner si pathétique à de simples travaux

Imaginant que je puisse partir soudainement en bateau

 

Zøwie. Rapports du front. 2016. Poésie n°09.

Author: Zøwie

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