Quand ils partent

QUAND ILS PARTENT

 

Quand ils partent, le temps maussade et mine triste

Il n’est rien de plus qu’un désert de cailloux en l’âme

Je crayonne comme je peux des souvenirs couleur bistre

Des pétales de rose pour ne pas satisfaire le ramdam

D’une drôle d’humeur qui emplirait le corps de brume

Ces vides béants au lever d’une tête de lit qui fume

 

Quand ils partent, des ailes se coupent aux saisons

Galopades d’antan accrochées à de miséreux rien

Et c’est ainsi, partant d’un cher vœu je fais absolution

La préférence d’ici et là à un aller simple en train

Frileux mois de printemps parisien hier à la hâte

Brûlant mois de juillet aujourd’hui disparu à la halte

 

Quand ils partent… C’est ainsi fait l’existence intime ?

Chaud, froid et ne plus rien ressentir que du déni

De ce cœur, il se meurt messieurs et c’est un crime

Que personne ne vienne plus lui susurrer l’oubli

Les bordures de mer et les tombeaux delà à venir

Les autres restent pourtant, sans savoir mourir

 

Zøwie. L’éternel silence des absents. 2017. Poésie n°11.

Author: Zøwie

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