QUAND ILS PARTENT
Quand ils partent, le temps maussade et mine triste
Il n’est rien de plus qu’un désert de cailloux en l’âme
Je crayonne comme je peux des souvenirs couleur bistre
Des pétales de rose pour ne pas satisfaire le ramdam
D’une drôle d’humeur qui emplirait le corps de brume
Ces vides béants au lever d’une tête de lit qui fume
Quand ils partent, des ailes se coupent aux saisons
Galopades d’antan accrochées à de miséreux rien
Et c’est ainsi, partant d’un cher vœu je fais absolution
La préférence d’ici et là à un aller simple en train
Frileux mois de printemps parisien hier à la hâte
Brûlant mois de juillet aujourd’hui disparu à la halte
Quand ils partent… C’est ainsi fait l’existence intime ?
Chaud, froid et ne plus rien ressentir que du déni
De ce cœur, il se meurt messieurs et c’est un crime
Que personne ne vienne plus lui susurrer l’oubli
Les bordures de mer et les tombeaux delà à venir
Les autres restent pourtant, sans savoir mourir