Brèves

BRÈVES

 

Flou comme l’épais brouillard qui couvre les plaines

Au petit matin d’une identique journée à la veille

Où la porte du séjour reste fermée à l’ancienne

Celée comme un coffre-fort de la tête aux orteils

 

Tant va grandir l’espoir qu’il y ait alors en-dessous

Plus que des âmes passantes sans miroirs étincelants

Autre misère que des appartements que l’on loue

Parce qu’on ne sait quoi faire de notre morne argent

 

Les journaux calent leur encre sur les médisances

Font état du pire, omettant ce qu’il est de plus beau

Des nuages remplis de sérénité, un ciel qui danse

Les vagues de juillet qui s’émeuvent tel un tango

 

Moi je tape à n’en plus finir sur des murs de plâtre

A dénicher ce qui semble être des paillettes d’antan

Et dans le sommeil du juste je ne fais que me battre

Puis dire adieu à mes rêves d’un autre continent

 

Les moqueries fusent, c’est un fait d’hommes pour sûr

Croire qu’il est un refuge si haut placé en cette hauteur

Que le pardon, par le méfait en son sein ne jure

Solennellement à être si bref pour de viles rancœurs

 

Zøwie. L’eau de la vie. 2017. Poésie n°36.

Author: Zøwie

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