Qu’une silhouette

QU’UNE SILHOUETTE

 

Qu’une silhouette, passant mes heures

Les trottoirs, tous les mêmes dans ces villes

Journées qui se ressemblent, je suis voyageur

D’un monde qui n’existe pas… battement de cils

 

Ma foi tient, par le bout d’une eau-de-vie

Trop jeune pour être vraie, la sagesse partie

Je me retourne, telle une horloge qui pointe

L’aiguille au centre-nord, des yeux qui s’éreintent

 

Ce n’est qu’une silhouette, ô mon âme confuse

J’aimerais tant, que mes pensées incarnent

Ce rêve ancestral, primitif et empli de muses

Ces tissus de remous, ces folies d’une lucarne

 

Mes muscles se pétrissent, d’un usage si faux

Que cette silhouette alors, m’en courbe le dos

Et dans le silence vagabond, ces soirs de démences

Dort à mes côtés, les parfums de l’absence

 

Enfin, dans ces envolées lyriques, si crédules

Ma création prendrait fin, sans prévenir

Sans commencement, milieu ou même préambule

Un cri dans la nuit, je me verrais mourir

 

Qu’une silhouette, qui va et vient à ma guise

En sa demeure si belle, la source je puise

Couchant des mots, faibles et ignares, innocents

Amoureux des images, étrangers des sentiments

 

Zøwie. Immortel désir de vivre. 2018. Poésie n°15.

Author: Zøwie

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