Tête chercheuse

TÊTE CHERCHEUSE

 

Dandine le crâne, du bas vers l’aval

Démente cheville et poignets liés

Dans la paume d’une chaleur estivale

Qui vibre au tapage de la nuitée

 

Comble de l’insomnie, va et vient

Sous l’humeur massacrante des pluies

Serait-ce une éclipse qui verrait au loin

Arrimer de vastes sillons amoindris

 

Une tête cherche une mer où au mieux

Sans attiser ni sortir les hôtes du système

Un palace serait trop, bel et présomptueux

Sentiment d’y être l’habitant blême

 

Pour ce qu’il en suit, un défilé imbécile

De mots, phrases et palindromes de sorte

A faire rendre même la délectable bile

A ses sécheresses des saisons mortes

 

S’il était une solution, la plaquer fermement

Et vigoureusement le long d’un goudron

Appuyant fort aux endroits négligents

Et sentir la clameur, de la nuque au front

 

Une tête ne sait où il existe la quiétude

Les plages de sable et les monts dorés

Fendue à la verticale sous les parapets rudes

Elle roule encore, toute chavirée

 

Zøwie. La folie. 2012. Poésie n°49.

Author: Zøwie

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