A l’orée des songes

À L’ORÉE DES SONGES

 

Sous un soleil à peine éclos, des arbres si grands

Quand j’en oubliais les mots, la force des sentiments

Prenant des airs assurés, mais au milieu de ma poitrine

Un cœur ne faisait qu’affoler, les étages de mon échine

 

C’est dans un souffle inattendu, que je pris sa main

Gêné comme mes yeux chus, le dirent plus que bien

Mais d’un naturel limpide, nous marchâmes ainsi

Allure lente et rapide, au travers les allées infinies

 

Dans une orée comme place, c’est ici dans ses bras

Plus que les songes s’enlacent, un baiser vint et alla

Toute la terre qui frémit, au chuchotement des oiseaux

L’attente sitôt évanouie, la première encre au pinceau

 

Sur le bois d’une table de camp, où je te serrais si fort

Et tout l’espace d’un champ, pour chavirer sans remord

J’aurais éteint l’éternité, à voir les faisceaux de lumière

Prendre ton sourire enchanté, en merveille de la terre

 

D’un retour au bercail, je me languis déjà de ton absence

Il n’est de secondes qui vaillent, sans cette quintessence

Que tu m’offris en ce jour, en ma mémoire sont inscrits

Les fruits de ton amour, les ébauches de ma vie

 

Zøwie. L’alchimie d’un simple regard. 2020. Poésie n°22

Author: Zøwie

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