BRÈVES
Flou comme l’épais brouillard qui couvre les plaines
Au petit matin d’une identique journée à la veille
Où la porte du séjour reste fermée à l’ancienne
Celée comme un coffre-fort de la tête aux orteils
Tant va grandir l’espoir qu’il y ait alors en-dessous
Plus que des âmes passantes sans miroirs étincelants
Autre misère que des appartements que l’on loue
Parce qu’on ne sait quoi faire de notre morne argent
Les journaux calent leur encre sur les médisances
Font état du pire, omettant ce qu’il est de plus beau
Des nuages remplis de sérénité, un ciel qui danse
Les vagues de juillet qui s’émeuvent tel un tango
Moi je tape à n’en plus finir sur des murs de plâtre
A dénicher ce qui semble être des paillettes d’antan
Et dans le sommeil du juste je ne fais que me battre
Puis dire adieu à mes rêves d’un autre continent
Les moqueries fusent, c’est un fait d’hommes pour sûr
Croire qu’il est un refuge si haut placé en cette hauteur
Que le pardon, par le méfait en son sein ne jure
Solennellement à être si bref pour de viles rancœurs