CROISEMENTS
Est-ce un choix, être et naître en ces enclos
Des réunions et distances, je n’en ai les mots
Envers et vertes cloisons, un ciel moins bleu
Que ceux de mes doutes, celui de tes yeux
Est-ce ma faiblesse qui vient montrer son hâle
Ou mes fautes si peu grandes qui s’emballent
Au bord du chemin, ne sachant quémander plus
Que ton ombre transie, que ta douce venue
Suis-je de sang pauvre et d’une âme lourde
De cœur chétif sous ton visage et oreille sourde
Plus pâle que l’incolore couleur lorsque muet
Je recherche ta parole, puis finalement me tais
Retrouvailles si rares qui me donnent le tournis
Des lignes droites au papier ô je n’ai que trop écrit
Sur les passions, pour croire à l’illusion dansante
D’une princesse en son château et femme aimante
Croisements, croisements… Où ma tête se remplit
De ton entière existence, tempêtes de mal en pis
Fumées et brouillards, au seuil de mon univers
Mon monde sans toi, n’est que nuits solitaires
Zøwie. L’alchimie d’un simple regard. 2020. Poésie n°17