ENTRE CHARBON ET SÉPIA
Chaque son perceptible, est un cri
Une main sortant de terre dans les bois
Mélange assourdissant, de cacophonies
De peines sans vertus au lit de la croix
Je puise à la mine de crayon les mélodies
Du blanc au rouge sanguine, par les pastels
Et des ocres qui se mélangent, ne font un pli
Quand sur une palette, je m’évade au ciel
Mon existence tout entière mêle les couleurs
Des rires jaunes aux larmes azurs sur toile
Lorsque parmi ces foules ardues de détracteurs
Je traîne des pieds à la boue et la tête aux étoiles
J’ébauchais un croquis, homme certain de droiture
Puis le dos se creusant, sur le bureau en érable
L’œuvre après des années, pourvue de ratures
Faire front aux déteintes, ne plus en être capable
Chaque son perceptible, est toujours est un cri
Je creuse encore les terres noires de mes aïeux
La fougue de la jeunesse en fumée de scorie
Entre charbon et sépia suis-je ? Entre-deux…
Zøwie. Immortel désir de vivre. 2018. Poésie n°01.