LE FOL ESPRIT
Dans les temps au beau-fixe où le soleil se cache
Les ciels arborent des détails fins
Endormi auprès d’un lit qui manque de panache
Je bois une liqueur menthée qui me tient
Eveillé et pour tout dire fort d’ambitions
Je ferai ainsi de demain une autre saison
De la roche calcaire se patine de terre de Sienne
Et de bois déciré aux encoignures
De ces huisseries auxquelles on peut voir les veines
S’ouvrir avec les rabots en sciures
Tandis qu’il tourne l’escalier en n’en plus finir
Sa moisson de pas huilés par les désirs
Il fait bon vivre dans les mois un peu frileux
La brise du nord-est s’offrant
A un bout d’impasse où des lierres orageux
Sur l’ombrelle si-haut grimpant
Se font la malle pour quelques éclaircies
Crayonnant de graphite le fol esprit