Rhizomes

RHIZOMES

 

S’en vont les feuilles avec l’orage

A l’aube naissait une pluie, ni blanche ni noire

Plutôt de cette couleur et sans bardage

Quand s’éteignent les soleils dans le soir

 

Sentir le canon du fusil sur l’humide tempe

Et la poudre parcourir son baume

Le vertige sous une main apposée à la rampe

Savourant ainsi les étendus rhizomes

 

Ils sabraient au fer les parcelles fauchées

Laissant les jets de lignage aux valeureux

Partis au petit matin à la cruelle épopée

Des larges rêveries en guise d’adieu

 

Ils les croisèrent ô maintes fois

Les racines de feu et poussière

Attribuant les biens à qui de droit

Ce germe de chanson guerrière

 

Et si de ses souches apparaissait

Une nouvelle aurore sans sang ni peur

Etonnamment cela ne serait

Qu’un sarcasme rendu au cœur

 

S’en vont les hommes avec les années

Dans la nuit bleue naissait l’histoire

De quelques faisceaux de sacrifiés

Ni blancs, ni noirs…

 

Zøwie. Ténèbres. 2014. Poésie n°28.

Author: Zøwie

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