LE SANCTUAIRE DES PAPILLONS
Me voici livré, à moi-même, dans la cour
Des cailloux au visage car je vais à la traîtrise
Ayant dupé mon monde, fus aveugle et sourd
Dans le feu de mon âtre, rien alors ne tise
Aucune flamme, qu’un silence de murmures
Des fumées qui spolient, des anges qui vacillent
A gober en leurs lèvres, le si doux cyanure
Lumière éteinte, ni légèretés ni papilles
Tombeau millénaire pour jeune homme en disette
Les yeux endormis par de larges et faux sourires
Des mascarades de confettis, en ces jours de fête
Des éphémérides bien trop courtes pour écrire
Un livre plein d’humeurs, loin de l’épouvante
Ce conte qui dit que les papillons en leur sanctuaire
Un jour se transforment, à l’aube chantante
Volant d’un battement d’aile, vers d’autres terres