LES RONCES
Réveille-toi mon ami, dans les cendres du temps
Car assis à la solitude, ici-bas je me remémore
Sur la chaude pelouse verte, les enfers sont béants
Les faisceaux du soleil, un royaume orné d’or
Je pense au monde, aux sourires qui font les pleurs
Des poussières qui font les larmes, la brume au cœur
Sur ce banc aux lattes grises, oisifs la main au cigare
Des fumées au ciel et des quelques mots en l’air
Comme la mer sur le souvenir, pris par les sables noirs
Les aurores qui déchurent, la vie qui se perd
Je pense au monde, à hier qui s’est enfui
La route du lendemain, mon âme qui s’est enfouie
Je pense au monde, au vol éternel des saisons
Et dans la vieillesse peut-être, trouverai-je une raison