LIÈVRE RÊVANT DE LA LUNE
Kilomètres à la ronde, des tableaux dépeints
L’acier forge sa lame, au centre des méridiens
Sur le chevalet, rayonnent des acrobaties
Mois d’automne sous la bruine, neige au tapis
Le lièvre rêve de la lune les soirs d’arrière-saison
Son monde plus que plat, ses astres tels des ballons
A sa joue la rosée, les goûts saumures d’hier
Pas à pas, à récolter à la main le sel de la mer
La lune est blonde, son teint évoque des secrets
Des cercles sans fin où en ses cratères se parfait
La valeur des romantiques les yeux au ciel noir
Quand la ville dort et que mère nature s’amarre
Il tombe des gouttes d’or sur la peau, belle dame
Que cette planète en ses bras bordés de flammes
Il n’est de vide sidéral, que des étoiles sidérantes
Qui se visitent au crépuscule, au pensif qui chante