MEA CULPA
C’est un trou où se morfondent les excuses
Des pierres englouties jadis qui refont surface
Jeter l’éponge en grattant un parquet qui s’use
Balayer le devant de sa porte pour qui passe
Le seuil des émotions rugies d’un cri affreux
Passer les étapes de sa vie le dos en état piteux
C’est une église où personne ne prie à la nef
Les ruelles vides de tout désir d’être de la partie
Solitude avérée qui ne s’accorde ainsi aucun grief
Que les certitudes déconfites le long de la nuit
Chanter les doux airs lorsque nous étions mômes
Chevallier d’antan qui se cache sous son heaume
C’est une maison au fond des bois où nul ne va
De la mousse et du lichen qui tapisse les chagrins
Des tonnes de rétroviseurs qui tapent en mea culpa
A la tête puis au corps quand celui-ci se retient
D’essayer d’oublier les erreurs et maladresses
Les impossibles demi-tours, infestés de tristesse