NOUS AURIONS PU VIVRE DES SIÈCLES
Nous aurions pu nous ranger à l’abri
Loin de la brume
Courir le long des prés de notre enfance
Celle qui se consume
Dès lors qu’un pas d’adulte se creuse ici
A l’envers du décor
Des passions passagères est-ce une chance
Qu’elles brûlent encore…
Nous aurions pu tendre vers la jeunesse
Qu’elle fût éternelle
Si de guerre lasse sans doute tout se quitte
Les baisers et ribambelles
Elles restent à la peau, toutes ces caresses
Des fleurs de parfums
Car dans la boucle sans retour tout va si vite
Qu’au début plonge une fin
Nous aurions pu vivre des siècles de candeur
Dans les jupes de nos mères
Honorer à n’en plus finir, la vie en ses désirs
Et l’image de nos pères
Pour toujours perchée au ciel d’une splendeur
S’allonger sur l’herbe verdit
Sentir la joie céder sa force et ne jamais mourir
Oui nous aurions pu, s’aimer ainsi…