PORTEUR DE LUMIÈRE
Horrifié est celui-qui, subsistant dans le noir
Va à l’encontre de son âme aguerrie de roses
Où précipices, abîmes et autres faux-départs
Le contraignent à cheminer sous la névrose
Si faible est celui dont les blessures ouvertes
Jamais ne vont à se refermer ou même blanchir
Mirant au miroir l’escalade de sa vie inerte
Se confondre en excuses et peur de mourir
Si contraire prend le sens des chemins courants
Lorsqu’ils sont le fait d’hommes de mal en pis
De sordides spectres n’ayant que le divan
Pour expier leurs péchés de l’infâme insomnie
Si lente parait ma demeure certains soirs
Lorsqu’accoudé à la rambarde je me questionne
Si je suis résultat ou bien créateur du désespoir
Qui m’est infligé aux yeux en sournoiserie aphone
Si lointaine est la lumière qu’elle devient rêve
Trame parallèle d’une existence point acquise
Portant en mon dos les déférences et le glaive
Celui de la lutte, celui d’une terre promise
Zøwie. Atlas aux enfers.2020. Poésie n°54.