LA TÊTE AUX NUAGES
J’accepte la miséricorde
Car ma vie est erronée
En regardant, ce sont des hordes
Des phares tout tracés
Qui me mettent à genoux
Comme évidé, bête qui bascule
Sous les grâces et les coups
Il n’est, camarade, de reculs
Or je ne songe plus
A la peine tant accablée
Aux anciens ruisseaux déçus
En triviale déversée
Ma tête est aux nuages
Qu’il en soit ainsi
Las de ces rivages
Ces festins d’insoumis
J’aimais les simples voies
Les petits compromis
Non les miséricordieux ; béats
Se confondent aux oublis
Les malsains n’ont place
Ni à tête ni à cœur
D’un souffle ils passent
Avant d’abattre, ce sont les heures
Et je vole, sans me soucier
De la terre, elle m’offusque
Me tait dans l’impensé
D’un voilage, fut-il brusque
Tandis que je suis libre
Des chaînes fâcheuses
C’est nature qui vibre
Désormais elle m’est, curieuse…
Zøwie. Pluies et oraisons. 2013. Poésie n°10