Psychosphère

PSYCHOSHPÈRE

 

Raffuts et refus cambriolent dans ma tête

La moindre couture vire à l’abandon

Pinçant les espoirs au glas de l’entête

Quand dans ces murs je plie de raison

 

Au loin le soleil se couche en baillant

Il ne sera peut-être plus demain

Car l’intention se guide tambour-battant

Vers une bouteille aux forts embruns

 

Rigide comme la glace au Nord

Un ange noir passe sans accord

 

Passée la critique désillusion d’un mieux être

La voussure prend l’allure d’une tornade

Emportant avec elle les visages à paraître

Plus mûrs que jamais sous ses hallebardes

 

Un sage spectre à la devanture d’un dieu

Attachent mes pieds au seuil de plomb

Mes membres crient mais semblent heureux

Au-devant de la parfaite abnégation

 

Dure comme la pierre du Sud

Les mystères de mon âme s’éludent

 

Et mon crâne se scinde en deux comme halé

Par les zéphyrs venus d’un autre monde

Qu’au final en artifices je puisse constater

L’étendue de mes blessures profondes

 

Un typhon : je disparais dans ce ravin

Laissant les souvenirs à qui les désirent

Une barre percute mon cœur emprunt

De dénouements à ces mille délires

 

Forte comme la marée éternelle

Ma tombe se creuse à la pelle

 

Zøwie. Ténèbres. 2014. Poésie n°21.

Author: Zøwie

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