SUR-VIVRE
Par les poutres vieillies j’en conjure le sort
Que par le vieil âge, mène et vienne la mort
Et non le long d’un nœud, bien endolori le cou
Le souffle battant, en une tâche sur le pouls
Par la lame de métal toute brandie au miroir
Sortir l’étrenne confuse, celle d’un dit départ
Sans que les regrets ne vaillent, autre matin
Dans le doute et la confusion, rouge grand bain
Par les hauteurs d’une fenêtre, d’une falaise
Consumer les actes, en brûler sitôt les braises
D’un air froid, au nord glacial puis dans la chute
Ne plus rien suffire, aux lenteurs des minutes
Par les capsules blanches et bleues étourdies
A en oublier les touchers, les vues et les bruits
Aux draps jaunes laisser, le sommeil en estompe
Des lunes qui tiraillent, une étoile qui se trompe
Par la poussière d’une ogive allant se blottir
Au centre des maux, et au fracas ne plus sentir
Les affres taper de leurs cymbales en cadence
Idées noires recluses, au fin-fond du silence
Zøwie. Autoportrait. 2020. Poésie n°34.