Terra madre

TERRA MADRE

 

Diantre que j’aime les assises de la vie et méprise son trépas

Haïssant tout ce qui se fait de pire deçà des quotidiennes

Encres qui coulent autant que des yeux craints au désarroi

Que l’histoire fuse sur la banquise et les étoiles assènent

Un coup de grâce sous de grasses crèmes huileuses à souhait

Que nul n’en parcoure la succulence, ensuite le goût suret

 

La tête basse dans la rue reste un aveu différentiel

Une manière d’appréhender les rencontres fortuites

Le plébiscite n’étant qu’un souvenir disons vectoriel

Une fin de cycle qui ne trouve raison si ce n’est la fuite

D’autres errent la tête haute pour un laps de temps

A croire à l’épargne mais cela les rattrape souvent

 

Le siège de la sagesse est quelque part je ne sais où

Entre l’antipathie la plus pure et l’égoïsme chronique

Tomber à la dérive sans se soucier des mises à genoux

Qui font de l’Homme un simple macabre mélancolique

Rejoignant ses terres, peu importe les trames impolies

Disparaître étant l’existence et la mort se muant à la vie

 

Zøwie. Rapports du front. 2016. Poésie n°43.

Author: Zøwie

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