L’aube noircie

L’AUBE NOIRCIE

 

Mausolée ; l’aube noircie

Aura tangentes, des lignes aigries

A l’ombrageux, où les hommes perdent

Un peu de vie, l’esprit en berne

 

Ils sont nombreux, bien trop nombreuses

Au verre fin, et liquoreuses

Armées d’ombres affûtées de ces corps

Perles d’ennemi, traînant au-dehors

 

Certains peignent les tableaux

Douces aquarelles diluées à l’eau

Ou les esquisses mornes, chutées

A l’encre indélébile, grise et feutrée

 

Mon aube n’a point de ressort

Elle prend chaise sur désaccord

Des parties opposantes nourrissant

La lune pleine et le soleil tombant

 

Colonne érigée en foi de puissance

Reflets au ciel et combien d’absences

Qui se confondent aux nuages

Jeunes anges de coton sans visage

 

Et ceux qui viennent à disparaître

Laissent cette empreinte à la fenêtre

Une multitude de fumées tandis

Que je regarde avec tendresse : l’aube noircie

 

Zøwie. Ténèbres. 2014. Poésie n°34.

Author: Zøwie

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