Impersonnel

IMPERSONNEL

Quand va le ciel, les fontaines aux yeux comme des fusées

Bannis les nuages et toutes ardeur mélancolique détestée

Proscrites les sauvages opinions de nous, éclatement de pneu

S’il était une berge accueillante, nous ferons de notre mieux

Ne point lester les habitudes plus qu’elles n’ont de mérite

De vendre le soleil à la lune et les monts à des mythes

Les accords d’une mandoline ne savent sur quel pied danser

Jouer la folie ou l’écroulement commun des héritiers

Terre entends-tu l’équilibre qui se déjoue, impersonnel

Elle est grise désormais la planète, ne rime plus avec belle

Les aigles se halètent se brisant les ailerons d’imputer

Au sol mourant un virage qu’ils ne puissent emprunter

 

Les doigts de pieds en éventail sur le sable tiède et fin

Chantant la sérénade frivole d’une puberté  de demain

Grossir le portrait de Dorian en espérant par-dessus tout

Que la richesse culturelle feigne arriver à ce bout

Il est impersonnel devant l’inconnu d’agir de la sorte

Vendre un tableau de maître sous prétexte qu’une porte

S’ouvre en tournant la clenche, la fameuse bobinette

Finie par choir et les remords s’accusent de bandelettes

Constriction maligne de la tête et veines d’émeraude

Ils connaissent le principe, tu bois, verses et taraudes

A t’en exploser le ventre, altesse du jeu famélique

Excusez le peu mais d’autres y préfèreront la critique

 

Zøwie. Comme un goût d’imparfait. 2016. Poésie n°22

Author: Zøwie

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