TON MIROIR
A la vitre, dégondée plein de bris
Dans ton reflet, je m’étais endormi
Ne quémandant point la lune ni les étoiles
Mais que dans le silence tu me parles
D’une voix douce et enchanteresse
Moi l’homme fort, tant d’aveux de faiblesse
Grandir auprès de tes joues si blanches
Ta chevelure rousse et brune fut ma branche
Le temps d’une mélodie, je pensais à l’amour
Mais ton manicle de fer, railla le désir
Dans la glace, de vieux diables en rut
Vinrent tâcher la toile en une minute
Evaporée dans le feu, et sans me plaindre
Si étrange ton choix il fut d’éteindre
Le peu de nos ébats, comme discorde
Et j’eus l’âme vois-tu, à passer la corde
Autour de mon corps tout entier puis taire
Que nous fussent amants je l’espère
Ou peut-être qu’une, vue de mon esprit
Avait ôté mon cœur, de toute partie