VENTS ET POUSSIÈRES
Il n’est d’images qui ne viennent point à jaunir
De roches à l’ocre dune que la mer fait polir
De chasse gardée, en ma mémoire finement émet
Le son des empreintes, sur le sable et ses galets
La tendresse d’un soleil couchant aux abîmes
Me plonge dans ma jeunesse, au simple gré d’une rime
Lorsque nous étions enchantés, dépourvus de malice
Innocents et ailleurs, de la copieuse vie qui se tisse
Des clichés en boites plastiques jonchent les armoires
Ternissent le temps fortuit dans l’obscurité du soir
Où il manque parfois, aux uns et aux autres le nom
Que les silhouettes s’effacent, à l’envers du crayon
Je peine à situer les largesses même d’époques
Des sourires si prudes, de ma personne se moquent
Et ceux disparus seraient donc ainsi figés au tableau
Ils reposent en terre, leur absence est mon tombeau
Voyez courir la douceur angélique sur nos joues
Puis la brume se dissiper, en la poche moindre sou
Les feuilles tomber, les bels souvenirs s’étendre
De ce qui n’est plus, de ce qu’il reste à prendre
Zøwie. Anthologie de l’être. 2020.Poésie n°66