BLEU NUIT, BLANC IVOIRE, ROUGE PÂLE
De ce drapeau sali tombe en saccades la fraîcheur de l’âge
Futur perdu sous les lunettes fumées d’autant de bizarreries
Des graviers qui remplacent les pavés sans ce partage
Qu’inculquent dans un temps normal les pères de fratrie
Une fleur de lys tombait pour la sainte-mère république
Et du haut d’un toit parisien fusaient les bombes en récital
Que les dignitaires diront qu’il n’est point de fruit critique
Puisque chacun rentre la mallette bien remplie de balles
Je marchais sous le feu de mes cousins germains en riant
Paisible devant mon poste de télévision pieds en éventail
Egarant au passage la fierté qui fut jadis un égarement
Une idée frivole qu’il puisse être une alliance qui vaille
Bleu, blanc, rouge, ainsi était teinté le fanion de la patrie
Avant qui la nuit, l’ivoire et un haussement pâle ne dérange
Les faibles esprits qui se terrent dans les hautes insomnies
Les angles qui font le malheur des uns et la mort si étrange
Zøwie. Rapports du front. 2016. Poésie n°26.