CORDE SENSIBLE
La rose pourpre est partie ce soir
Je me suis endormi comme nulle part
Dans les chimères une voix a porté
Un fort éphémère s’est dispersé
De mille feux, sans retenue
Nous étions deux, à l’inconnu
Au carrefour des chemins disparates
Fut amour puis l’échec mate
Comme jaloux, d’un simple prémunit
Y perdre le goût, la main et l’envie
Je t’ai laissé, mon cœur qui blâme
Tu ne souhaitais, que mon âme
A s’étendre sur la douceur du sable
C’est ici le gravillon, palpable
Que l’on garde, en baluchon pansu
Je me suis plus, puis rendu
Il paraît que c’est corde sensible
Le nom que l’on émet, terrible
Désignant le calme après tempête
La mienne, lésée, est restée muette
Changeant le vent en dérisoire
Pour en faire, pauvre mémoire
Celle de yeux marron qui regardaient
Les miens aux regards suspects
Comme si, ce ne fut que cela
Des distances, nous, ici et là
Aux présages de l’insuffisance
Ne suffisait, ma seule existence
Je quitte ma dulcinée, aux yeux marron
Dans les mains autres nous retrouverons
Lé frénésie jeunette d’insouciance
Et les embrassades qui balancent
La corde sensible, au moins celle qui habite
Ce corps qui malgré tout, palpite
Zøwie. Rêveries du solitaire enchanté. 2012.Poésie n°27.