LES ÉCHECS
Les pions se déplacent par allées
Esquivant au passage des rails les toqués
Lancement des troupes, à l’aveuglette
Comme échec et mat, où le jeu s’arrête
Sur des chevauchées impitoyables
Des reines d’antan, des souvenirs palpables
Les pions sont devanture à grandiloquent
Cachant la misère des espèces comme flagrant
Je ne parle de délit, les langues se délient
Lorsque l’on évoque, les rois maudits
Ils semblent fous, aliénés de conscience
Se mettent aux carres, feignant présence
Des tours bien gardées, mouvements bruts
Aux quatre coins du plancher, fine chute
Pour qui vengerait les disciples de la perte
Visant à l’horizontale et à l’inerte
La victoire au flambeau de ces sacrifiés
Qui n’avait, que la petitesse pour trembler
Zøwie. Indéfini. 2014. Poésie n°08.