Dîme nocturne

DÎME NOCTURNE

 

Quand je suis, esclave de la nuit

Et qu’aucun rossignol ne publie

Coule sur le front, un zeste frais

L’irremplaçable générosité, mes dits

Accords cordiaux, plus qu’il n’y parait

 

J’aime la dîme nocturne

 

Aux antipodes civilisés égaux

Une poursuite, sans opposants légaux

Guindée sous écarteurs temporels

Une intruse dans le ciel indigo

Il n’est, de rancœurs universelles

 

J’aime la dîme nocturne

 

Percevoir les indemnités accrues

Sans percussions distendues

Brasillant les invalides blocs

Cédant esplanade aux obus

Mon moussaillon, mon époque

 

J’aime la dîme nocturne

 

Je grimacerais bien pour bouder

L’ignominie aux revenus troupiers

Mais abject, n’est plus mot de maison

L’uniforme est, sera premier

Garde, dans le coffre, les oraisons

 

Je n’aime, que la dîme nocturne

 

Zøwie. Les fusillés de l’atmosphère. 2012. Poésie n°46.

Author: Zøwie

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