QUAND REVIENDRA-T-IL ?
J’ai si froid
Et tant essuyé, les larmes en émoi
La peau blanche de ces détours
Des sillons apparaissent aux contours
Révolté d’une jeunesse évanouie
Dans la stupeur des sombres nuits
Le jeune homme à l’allure simple et rieuse
Quand reviendra-t-il ?
Je le quémande par des mains poreuses
A l’assaut des vérités aux teints volatiles
Des bordures de lit quitte à se reposer
Jusqu’à ce qu’il n’y ait rien à regretter
Du brouillard rendait mon iris velu
M’enterrant avec sourire dans un pacage
La grise glaise qui avait sitôt accourue
Me condamnait à ne plus passer à cet âge
La préférence se collant à l’idée ahurie
Que la mort prévalait de surcroit à la vie
Perclus par les temps qui fussent émotion
J’ai bâti à l’intérieur une pauvre bête de béton
Sans effet grandiloquent râlant à ce corps
Pour ne plus sentir au cœur et encore
Nécessiteux d’un abstrait qui ne se conquiert
Que par les joies hélas soumises à l’hier
Alors : quand reviendra-t-il : l’autre initial ?
Initié aussi de fait à l’existence authentique
N’était-ce donc qu’un rêve : croire à l’aval…
Avant que l’amont ne déverse la critique
Que je supporte car il faut, aimer à périr
Le lendemain, si bien dépourvu de rire
Zøwie. Comme un goût d’imparfait. 2016.Poésie n°4.