Planète, ou autres…

PLANÈTE, OU AUTRES…

 

Terre pensive poing sur menton et ongles raillés

Couvert d’un nylon invisible qui sort tout affriolé

Au printemps d’une seconde jeunesse qui se boit

A l’antre des prières, pieds et âmes en croix

 

Vénus si douce quand tu t’endors à mes côtés

Je suis le plus pâle des hommes, sagesse comptée

Les yeux mi-clos sur un phare vendéen et une brise

Me rappelle un jeune prince de ce charme où il puise

 

Mercure si chaud d’une plage bordée de sable fin

Coup de soleil au cœur embrayant aux embruns

C’est une lune qui se couche sur ma tête froide

Un éclat merveilleux dansant telle une parade

 

Mars quand tu te découvres d’un fil sur avril

Je chante à pleine voix la mélodie mercantile

N’étant propriétaire de rien et preneur de tout

Magicien hypocrite qui creuse à valeur son trou

 

Saturne je ne suis qu’un anneau de plus ici

La réplique d’une réplique ou une photographie

Un ange tombé par le tonnerre des dieux

A qui la faute si me va si le terme d’orgueilleux

 

Zøwie. Rapports du front. 2016. Poésie n°49.

Author: Zøwie

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