Que tu me bouscules

QUE TU ME BOUSCULES

 

Chanter en solo par-delà une berge n’est gratifiant à la longue carrière

Pas plus que de s’accommoder de rouages et cabrioles pour qui espère

Un lendemain plus ensoleillé que la veille et bien des soupirs éteints

De cette paix qui rend les hommes au sommeil par-delà les embruns

 

Nul ne rêve à des sentiments aplanis lorsque se joue aux dés la victoire

Monceaux de tout venant que l’on admire sur les autoroutes barbares

Paquets de fumées et déchets de propreté aux quatre coins du monde

Espoir gardé à la poche de nos enfants, l’innocence en originelle gronde

 

J’aimerais, que tu me bouscules et plus encore, traverser les frontières

Celles qui furent si lointaines dans la grande épopée de mes nerfs

Une peau si mince qu’elle craquelait en son temps, couverte de bleus

Des membres repliés à leur endroit et quelques coulures aux yeux

 

J’aimerais que la tombée des feuilles en automne forme une paillasse

Que delà ma vision les autres ne soient qu’une éphéméride sans traces

Une blague de mauvais goût qui se taise comme se déçoivent les oublis

Un réveil plus assez saoul quand les naissances se passent sans bruits

 

Zøwie. Comme un goût d’imparfait. 2016. Poésie n°60.

Author: Zøwie

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