Spleen acte III

SPLEEN Acte III

 

Qu’autant de trains m’accompagnent à l’arrêt

Des landes de cailloux par une vitre fumante

Lorsque je choisis de partir, voyager en secret

D’un bureau où l’on me confondit à la plante

 

Que les rails soient miens, de la pluie au soleil

Dans ces croisades où fort peu je m’évade

N’étant semblable qu’au divan, à la sourde oreille

A des songes pétris de doutes, de belles incartades

 

Dans le tunnel de ma vie, des lumières volent

Au creux des ténèbres, éclairent les horizons

De petits scintillements, du ciel au sol

De mon être charnu, nu de toute compassion

 

Voilà que je ne serais, qu’écrit et transcrit

Dans un pot d’encre ou un plumier bien ancien

Dans un drap plus blanc que blanc, sans un pli

Attendre la sécheresse, la servitude des chemins

 

J’ai les yeux essoufflés et le cœur qui plisse

Dans la rosée du matin qui sonne impérieuse

Où chaque jour est un siècle et la réalité factice

La tristesse qui parfois guette et les heures creuses

 

Zøwie. Immortel désir de vivre. 2018. Poésie n°77

Author: Zøwie

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